Le Cirque du Soleil, parfait jusqu'à l'excès
da: LE MONDE
Quelle entreprise que le Cirque du Soleil ! Quelle saga aussi que celle de cette troupe canadienne créée en 1984 qui, succès oblige, affiche actuellement une douzaine de spectacles dans le monde entier, dont six sont devenus des pièces permanentes inscrites au programme d'hôtels de Las Vegas ou du Parc Disney (Floride). Il suffit de pénétrer dans la tente commerciale qui précède le chapiteau pour avoir une toute petite idée de la success story. Des boutiques de tee-shirts, de masques, d'objets de jonglage, de DVD et de CD... le Cirque du Soleil, c'est du gros !
Présenté pour la première fois à Paris, Alegria, mis en scène en 1994 par Franco Dragone, tient la route grâce à certains numéros qui sortent vraiment de l'ordinaire. Le trampoline en groupe et les deux jongleurs de feu magnétisent. Une tempête de neige lancée par un clown magicien emporte dans ses tourbillons de papier blanc tout le public ébahi.
UNE DEXTÉRITÉ SOUFFLANTE
La jeune acrobate aux cerceaux Masha Silaeva fait preuve d'une dextérité soufflante. Quant aux deux clowns, très présents tout au long des deux heures de show, ils réinventent parfaitement leur duo de faux rivaux. La signature artistique est tout de même chargée. Le moindre numéro fait l'objet d'une décoration périphérique qui transforme chaque scène en tableau un peu crispé.
Un acrobate prend la pose à droite, un autre à gauche dans le fond, une silhouette inquiétante juchée sur des béquilles se balade derrière une acrobate. A croire que l'exploit ne suffit pas dans ce show circassien. Pas un instant sans animation baroque ; le cadre affiche complet et le regard du spectateur sature.
Dans ce contexte, le choix de lourds maquillages, voire de masques, pour les artistes, de costumes sophistiqués et de perruques, gomme les particularités de chacun et finit de faire basculer ce spectacle dans une vitrine de perfection. Lorsque, pour les applaudissements, les acrobates reviennent sans perruque, le sentiment de voir enfin ce cirque à visage humain apaise étrangement.
Présenté pour la première fois à Paris, Alegria, mis en scène en 1994 par Franco Dragone, tient la route grâce à certains numéros qui sortent vraiment de l'ordinaire. Le trampoline en groupe et les deux jongleurs de feu magnétisent. Une tempête de neige lancée par un clown magicien emporte dans ses tourbillons de papier blanc tout le public ébahi.
UNE DEXTÉRITÉ SOUFFLANTE
La jeune acrobate aux cerceaux Masha Silaeva fait preuve d'une dextérité soufflante. Quant aux deux clowns, très présents tout au long des deux heures de show, ils réinventent parfaitement leur duo de faux rivaux. La signature artistique est tout de même chargée. Le moindre numéro fait l'objet d'une décoration périphérique qui transforme chaque scène en tableau un peu crispé.
Un acrobate prend la pose à droite, un autre à gauche dans le fond, une silhouette inquiétante juchée sur des béquilles se balade derrière une acrobate. A croire que l'exploit ne suffit pas dans ce show circassien. Pas un instant sans animation baroque ; le cadre affiche complet et le regard du spectateur sature.
Dans ce contexte, le choix de lourds maquillages, voire de masques, pour les artistes, de costumes sophistiqués et de perruques, gomme les particularités de chacun et finit de faire basculer ce spectacle dans une vitrine de perfection. Lorsque, pour les applaudissements, les acrobates reviennent sans perruque, le sentiment de voir enfin ce cirque à visage humain apaise étrangement.
"Alegria", par le Cirque du Soleil. Paris-Saint-Denis, près du Stade de France. Rue André-Campra, Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Jusqu'au 15 juillet. Tél. : 0892-707-810. Mardi 20 heures, mercredi et jeudi 16 heures et 20 heures, vendredi et samedi 17 heures et 21 heures, dimanche 13 heures et 17 heures. De 25 € à 85 €.
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